Samedi 13 décembre.
Organisée par le Parc Naturel Régional du Haut Languedoc.
Sous la direction de Pierre Clément :
un colloque concernant le castrum, la seigneurie et le lignage de Roquefort s’est tenu à l’amphithéâtre de l’Abbaye école de Soréze.
Le public dépassant les cent personnes a été vivement intéressé par les interventions des divers spécialistes présents.
Une publication doit couronner ces recherches – parution à l’été 2009.
Affaire à suivre.
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Discours de bienvenue de monsieur Mamy maire de Soréze |
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La salle de l'amphithéatre et le public |
Les intervenants
« Le château et les seigneurs de Roquefort au XIème et XIIème siècles : une seigneurie féodale dans le Languedoc des Trencavel »
Jean-Paul CAZES, Docteur en histoire, archéologue indépendant (C.C.S. Patrimoine).
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Le château de Roquefort est typique des nouvelles forteresses de la fin du Xème et du XIème siècle. La famille qui le détient, peut-être d'origine wisigothique et liée aux comtes de Carcassonne, apparaît d'emblée dans l'orbite des puissants vicomtes Trencavel.
Ces seigneurs de Roquefort figurent parmi les principaux personnages du Languedoc au XIIème siècle. Ils connaîtront leur apogée à la fin du XIIème siècle, avant d'être laminés par la croisade au début du XIIIème siècle.
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« Bonnes Chrétiennes et croyantes, épouses et héritières : les dames de Roquefort au XIIIème siècle »
Gwendoline Hancke, Docteur en histoire
Le destin de la vaste famille de Roquefort - qui compte parmi les lignées les plus puissantes et les mieux attestées de cette noblesse méridionale proche du catharisme - peut être retracé tout au long du Xlllème siècle, grâce surtout aux registres de l'Inquisition.
Cependant, cette histoire étant trop complexe et les membres de la famille trop nombreux, seules les dames de la lignée ont été évoquées. Néanmoins, aborder leurs destins a permis d'évoquer succinctement les différentes branches de la famille de Roquefort.
Par ailleurs, la vie de certaines de ces femmes se révèle caractéristique de la condition féminine du Xlllème siècle languedocien, notamment en ce qui concerne l'engagement dans le catharisme, et en même temps exceptionnelle quant à leur statut socio-économique. |
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« Le castrum de Roquefort, levé topographique et observation archéologique du bâti subsistant »
Bernard POUSTHOMIS, Directeur du bureau d'études archéologiques Hadès
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La prospection globale du castrum de Roquefort montre un vaste ensemble médiéval remarquable, juxtaposant un château (ou réduit seigneurial) et un habitat. Quelques éléments bâtis subsistent en élévation, notamment une belle tour pentagonale et une portion de courtine percée d'une large porte.
Les indices d'un habitat se répartissent ensuite sur deux terrasses concentriques et étagées. L'organisation topographique du site et l'agencement des bâtiments entre eux présentent de fortes parentés avec le castrum de Durfort qui se dresse à quelques lieux en aval, à l'entrée de la vallée du Sor. |
« La société cathare de Roquefort aux lendemains du traité de Paris (1229), dans les souvenirs de Guilhem Rafard »
Anne BRENON, Archiviste paléographe, conservateur en chef honoraire des Archives de France
Un document isolé mais exceptionnel, déposition d'Inquisition, en 1278, d'un bon homme cathare converti originaire de Roquefort (BnF Doat 26, 12a-45a), donne de riches informations sur la situation du castrum dans une période historique charnière.
A l'issue de la croisade contre les Albigeois (1229), et avant l'installation de l'Inquisition (à partir de 1233) sur le pays soumis, on constate qu'une certaine prospérité règne à Roquefort, dont les maisons sont abondamment peuplées - en particulier par des clandestins réfugiés ; et que la foi cathare s'y pratique encore à découvert, sous la protection du clan seigneurial. |
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« Roquefort et sa seigneurie du XIVème siècle à la Révolution ; quelques jalons historiques »
Marc COMELONGUE, Archéologue et Documentaliste
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Après les documents du Xlllème siècle qui présentent un castrum en activité, les archives nous laissent malheureusement dans l'ombre sur une longue période puisqu'il faut attendre le début du XVllème siècle pour avoir de nouveau un témoignage direct sur le site de Roquefort.
La seigneurie a quant à elle survécu à l'abandon du site initial pour perdurer jusqu'à la Révolution.
Elle est restée dans les mains de la famille de Roquefort qui en était originaire en dépit des vicissitudes rencontrées par celle-ci lors de l'épisode troublé de la lutte contre le catharisme, avant de devenir propriété de la famille des Lordat au XVlllème siècle. |
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Le discours de cloture du Président du Parc Régional du Haut Languedoc |
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